
Éric Charlebois
Éric Charlebois est poète. Il a publié dans les deux langues officielles et est double lauréat du prix Trillium poésie et traducteur littéraire. Il a travaillé à plusieurs projets de création littéraire et artistique de nature transdisciplinaire à travers le Canada et l’Europe. Il a animé des ateliers et des cours des niveaux élémentaires à l’université et des maisons de retraite au pénitencier.
Twitter: @Charleboispouet
Région qu’il représente dans le cadre de Particules: Outaouais.
En quoi cette région influence-t-elle ou a-t-elle influencé ses œuvres?
L’Outaouais m’a façonné en tant que créateur, certes, mais préalablement en tant qu’étudiant qui s’y est ouvert, de peine et de misère, sur le monde, puis en tant qu’entrepreneur en création de contenu, traduction, révision, actualisation et animation. Sa nature résiliente, ses citoyens qui travaillent ardemment et sans relâche, le regain entrepreneurial et une revitalisation artistique qui s’en emparent, son refus catégorique de n’être qu’un dortoir pour la fonction publique fédérale me séduisent quotidiennement. Pourtant, son influence sur mon travail se situe dans une toute autre dimension, soit dans la dualité et le caractère hybride, voire siamois qui la tiraillent sans la déchirer, qui l’écartèlent sans la scinder. Forte d’une relation unique avec la rive ontarienne, par l’entremise de ses nombreux ponts qu’empruntent quotidiennement des milliers de gens, elle se distingue de celle-ci grâce à sa chaleur humaine décapante et à sa vitalité abrasive. Ce sont ses contrastes qui viscéraux, donc, qui m’inspirent.
Les causes ou initiatives qui lui importent particulièrement?
La diversité culturelle donc la poésie transculturelle, l’intégralisation (l’intégration de l’intégré de la part de l’intégrant et inversement), l’entreprenar(t)riat, l’entrepreneuriat solidaire au sein des régions en développement, l’entrepreneuriat au féminin, la valorisation des déchets dans la production énergétique, le leadership responsable, la dialectique propre à la saine argumentation et à la négociation, le mot qui convient au contexte particulier, l’émerveillement devant les limites humaines. En fait, ce qui me tient à cœur, c’est la complémentarité entre les rapports humains et les rapports que l’humain entretient avec son milieu et son contexte naturels. Je crois que nous pouvons beaucoup en apprendre quant à la façon dont un être traite ses semblables en observant la façon dont elle ou il considère la nature. C’est bien beau, diversité, inclusion, intégration, égalité, équité et accessibilité; encore faut-il que tout soit fondé sur l’appartenance et sur la fierté d’être différente ou différent de nos semblables.
Ses artistes visuels coup de cœur?
Pierre-Raphaël Pelletier, Christine Lenoir-Godin, France Poliquin, Shanna Steals, Susan Jephcott et Dominik Sokolowski.
Ses auteurs et autrices coup de cœur?
Michel Ouellette, Guy Jean, Michel Côté, Lisa L’Heureux, Michèle Vinet, Jean Boisjoli, Charles Leblanc Denise Desautels, Nicole Brassard, Hector Ruiz, Sébastien Dulude, Jonathan Roy, Maya Cousineau Mollen, Virginia Pésémépao Bordeleau, Louis-Karl Picard-Sioui. Andrée Lacelle, Andrée Christensen, Nancy Vickers, Margaret Michèle Cook, Michèle Matteau, Véronique Marie Kaye, Gilles Latour, Gilles Lacombe, Michel A. Thérien, Pierre-Raphaël Pelletier. Bien sûr, je suis passé par Bonnefoy, Réda, Perros, Char, Dupin, ainsi que par Prévert, les surréalistes et Apollinaire.
Un personnage de roman qui l’inspire?
Calvin Winter (L’Écureuil noir, de Daniel Poliquin).
Son incontournable du web?
mlb.com… Oui, je suis encore un incorruptible irréductible du baseball majeur…
Le superpouvoir qu’il aimerait avoir?
Le don d’ubiquité.
Ce qu’il déteste par-dessus tout?
Les feux jaunes.
Ses mots préférés?
Pois chiches.
Les sons qu’il préfère?
Des ongles qui râpent l’ardoise ou l’ardoise qui râpe les ongles.